Chimborazo (6234m)

2 Déc 2019   //   2019 Equateur, Ecuador, Montagne, Volcan  //  No Comments

C’est la fin du voyage officiel, nos compagnons ont quitté à ce point-ci pour retourner vers Quito et retourner au Québec. Pour ma part (et un ami), nous prenons la route de Baños, pour aller dormir, et puis pour rejoindre le Parc National du Chimborazo.

Au départ, ça me paraissait une bonne d’idée d’ajouter une extension à ce voyage pour aller aussi grimper le Chimborazo, la plus haute montagne de l’Equateur. Vu que la Terre n’est pas ronde mais plutôt ‘ovale’, le sommet de cette montagne située près de la ligne équatoriale a la particularité d’être le point le plus éloigné du centre de la terre, même par rapport au sommet de l’Everest. Bien. Je n’avais évidemment pas pensé que l’ascension du Cotopaxi serait si exigeante, et que je disposerais de seulement 36h avant de démarrer ma nouvelle ascension. En plus on devait être deux, mais mon partner de montagne ne pouvait pas suivre (longue histoire). Grimper seul avec un guide, en bout du compte, c’est bien plus difficile que grimper en cordée de trois. On est seul dans sa tête et pas moyen de s’encourager.

Mais bon, tant qu’à être là, et que le guide aussi était là, j’ai finalement décidé de quand même tenter l’ascension (au départ j’y avais renoncé). Au moins je ne pourrais pas regretter de ne pas l’avoir essayé. Nous sommes donc partis à 21h (oui, oui, si tôt le soir) pour l’ascension. Au départ du refuge à 4800m, cela fait 1450m de D+.

Je n’ai pas de photos vu qu’il faisait noir. Nous n’étions que deux cordées au grand total sur la montagne (un client et un guide chacun). Déjà à la section rocheuse je commençais à chercher mon énergie. À un certain point, la pente m’a semblée continue, encore plus à pic que sur le Cotopaxi, pas vraiment de lacets ici pour mitiger l’effort. En dirigeant la frontale vers le haut, ça semblait sans fin. La cordée qui nous suivait a fini par accepter de nous dépasser. De là, j’ai pu continuer jusqu’à environ 3h du matin.

Nous étions environ à 5900m, mais il me fallait des arrêts de plus en plus fréquents. J’aurais possiblement pu compléter les 300m manquants, mais encore faut-il pouvoir redescendre après! J’ai donc décidé de rebrousser chemin à ce point-là.

La descente m’a parue interminable, et finalement c’est vers 6h30 du matin que nous avons rejoint le refuge.

Après 1h de sommeil, nous avons repris la route vers Baños.

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