PR7 – Levada do Moinho – Levada Nova
Dernière randonnée de levada du voyage. Moins achalandée, mais vraiment à faire. Surtout que cette fois, on peut partir par une première levada (do Moinho), et revenir par une autre, qui parcours en parallèle (mais plus en hauteur) le même secteur.
Surtout, il y a un passage vraiment cool sur la levada Nova, où l’on passe derrière une chute!
Achada da Cruz
La côte nord et ouest de l’ile est souvent très escarpée, plus qu’au sud. Parfois, comme à Achada da Cruz, il y a une bande de terre difficile d’accès, qui a été cultivée, mais qui est accessible uniquement par un sentier, ou, dans ce cas-ci, par le téléphérique ayant la pente la plus raide d’Europe.
C’est donc un attrait touristique certain. Vu d’en haut, c’est aussi très beau, mais une fois en bas, on se rend compte qu’il n’y a pas grand chose à y faire, puisque les habitations sont désertées pour la plupart, et la petite balade se complète rapidement.
Pour ma part j’ai donc décidé de remonter par le sentier, un bel excerice cardio!
Seixal
Seixal, vue des airs (avec un drone) fait partie de bien des vidéos vantant les beautés de l’ile. Cette ville est surtout connue pour ses bains naturels d’eau de mer et de l’autre côté par une des rares plages de sable noir (naturel) de tout l’ile (les seules autres segments de plage à Machico et à Calheta) sont faites de sable importé.
Mais sinon, le village lui-même avait peu d’intérêt.
Ribeira do Inferno
Nouvelle journée à explorer le côté nord de l’ile. A partir de Sao Vicente, cette fois, jusqu’à Seixal.
Le plus beau décor, on a failli le manquer, j’avais noté qu’il fallait aller voir le Ribeira do Inferno, mais pour cela il faut marcher sur l’ancienne route qui suivait la falaise (les routes passent maintenant au travers des montagnes dans de nombreux tunnels). Quel endroit à ne pas rater! A partir d’un méandre de l’ancienne route, on peut voir la nouvelle route qui débouche brièvement dans une étroite vallée.
En plus, il y avait une course de vélo (pas eu le temps de capter les cyclistes, ça passait trop vite).
Ribeira da Janela
Après avoir roulé à nouveau vers Porto Moniz, nous suivons les indications de Google Maps vers un point de vue, assurément époustoufflant, mais terrifiant à rejoindre en voiture (route étroite, pente abrupte, et pavage qui disparait..!). Faut pas toujours écouter la madame de Google Maps.
Tout de même, en sortant de Porto Moniz, magnifique arc-en-ciel au dessus des rochers (Ilheus) de Ribeira de Janela. Cette petite ville est coincée dans une étroite vallée. Le point d’intérêt ce sont deux rochers plutôt photogéniques en bord de mer. Le genre de place qui fait la joie de ceux qui ont un drone.
Farol da Ponta do Pargo
Cette fois notre exploration nous mène à Ponta do Pargo, le point le plus à l’ouest de l’ile de Madère.
On laisse l’auto au Miradouro do Fio, puis on fait le reste à pied, vers le Farol (phare). Paysage enrichi par les averses que l’on peut voir au large de l’ile.
Puis on fait un détour pas très loin de là, au Miradouro da Garganta Funda, où normalement on aurait dû voir une grande cascade, mais elle était à sec (un peu étonnant vu les averses qui sont tombées ce matin).
Verada das 25 Fontes – Verada do Risco
Une autre randonnée de levada, située au centre ouest de l’ile. Et c’est aussi une des trois randos les plus populaires. Idéalement on serait arrivés plus tôt, mais cette fois on s’est un peu retrouvés (vers 10h) à la même heure que les groupes guidés. Dans la variante la plus populaire (et celle qu’on a fait, vu la météo), suit un sentier qui va d’abord à une cascade (Risco), pour ensuite retracer une partie de nos pas et descendre vers la levada das 25 fontes (des 25 sources). Le parcours était moins plat que ce à quoi on s’attendait, le levada lui-même et les arbres étaient jolis, mais la foule était bien trop important à la cascade finale pour qu’on puisse l’apprécier.
Ça vaut quand même la peine de faire cette rando, mais il y a des alternatives qui permettent d’aller voir la portion supérieure de la cascade de Risco, qui sont moins achalandées.
Retour vers notre hébergement (à Calheta) via le champ d’éoliennes dans les nuages (seul secteur plat de l’ile).
Madalena do Mar – Verada do Nateiro
Journée tranquille à explorer un autre bout de la rive sud de Madère. Cette fois on s’arrête à Madalena do Mar, petit lunch, puis promenade dans des plantations de bananes, qui se retrouvent un peu partout sur l’ile, dans les villes, et parfois même à flanc de falaise.
Verada do Larano – Boca do Risco
Autre rando, dont la particularité cette fois est qu’elle va nous mener à marcher le long d’une falaise au dessus de la mer. Ça semble bien vertigineux, mais en bout du compte c’est bien sécurisé et la rando de requiert pas d’être un randonneur aguerri.
On part des hauteurs de Machico, où on laisse la voiture, et on suit d’abord une levada pendant quelques kilomètres. On bifurque ensuite dans la forêt pour joindre la Boca do Risco. On débouche carrément sur les falaises du nord-est de l’ile. Puis de là le sentier suit le bord de mer à mi-falaise, en forêt, sur un plateau pendant quelques kilomètres, jusqu’à la portion la plus remarquable. Par la suite on atteint la ‘civilisation’ à nouveau, et on suit un chemin (ou un autre levada) jusqu’au village de Porto da Cruz, où on peut luncher en bord de mer. On prend ensuite un taxi qui nous ramène au point de départ pour récupérer l’auto.
Porto Moniz
En descendant de la forêt de Fanal, on se dirige pour la première fois sur la rive nord de l’ile, on atteint d’abord Ribeira de Janela (on reviendra), et on se dirige vers Porto Moniz, connue pour ses bains d’eau de mer.
Le retour vers Funchal, via la rive nord, se fait via un autre impressionnant réseau de tunnels, plusieurs faisant jusqu’à 3.2 km de long.
Fanal
C’est nuageux, c’est donc un moment idéal pour aller explorer la forêt de Fanal, située au delà du grand plateau au nord-ouest de l’ile.
La zone de Fanal est l’une des grandes forêts de Lauriers de Madère, située au Nord-Ouest de l’île. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999 et comme Patrimoine naturel de l’humanité (on ne trouve plus de ces forêts en Europe, elles subsistent seulement à Madère et aux Acores), cette forêt dense est également protégée par le Parc Naturel de Madère depuis 1982.
Fanal est une forêt de Lauriers particulièrement humide, dû au climat subtropicale de l’île et la forêt est très souvent dans la brume et le brouillard. Et c’est justement ce brouillard et les formes de arbres qui la rendent si spéciale à visiter.
Eira do Serrado
Tôt le matin je retourne à la ‘vallée des nonnes’ dans l’espoir d’aller grimper le Pico Grande (1654m), un sommet tout au centre de l’ile d’où on peut avoir une vue sur les montagnes environnantes, mais peine perdue, les nuages sont menaçants et très bas, cachant le sommet.
Comme solution alternative, je fais la rando qui permet de grimper vers le belvédère ‘Eira do Serrado’ à partir de Curral das Freiras. Un petit aller-retouer qui me prend environ 1h30, avec des vues plongeante sur les habitations dans la vallée.
Curral das Freiras + Ponta do Sol
Au milieu de l’île se retrouve une vallée isolée, appelée Curral das Freiras, littéralement l’écurie des soeurs, mais en anglais on parlera de la ‘Valley of Nuns’. Semblent que les soeurs, persécutées, se seraient réfugiées dans cette vallée. Heureusement, aujourd,hui un tunnel permet un accès en 30 minutes de Funchal, mais on peut aussi prendre de vieilles routes étroites et archies pentues pour explorer et trouver des belvédères hallucinants (wow, c’est pas à Madère qu’il faut avoir une transmission manuelle). Et comme on est en mois de mai, tout est hyper-fleuri, c’est magnifique.
PR9 – Levada do Caldeirão Verde
Journée un peu pluvieuse. On en profite pour aller faire une première randonnée de levada, qui suit un des nombreux canaux d’irrigation qui parsèment Madère (il y aurait plus de 300km de canaux). Ces canaux amènent l’eau des sources de montagne vers les village. Il y a presque toujours un sentier qui suit la canal, et le dénivelé est (donc) très faible. Les canaux s’enfoncent dans la montagne et suivent le profil des falaises, parfois coupant au travers en passant dans un tunnel (faut avoir sa frontale). On se retrouve donc assez rapidement dans la forêt assez dense, et humide. Au bout des levadas on trouve souvent une surprise, souvent une haute cascade, comme dans la cas de la Levada do Caldeirão Verde.
PS: ça peut être assez vertigineux par endroits, surtout quand on croise des randonneurs dans l’autre sens!
Jardin Botanique + Machico
Journée de repos où l’on visite le Jardin Botanique de Funchal (il est ok, mais entre celui-ci et le jardin Tropical, ce dernier est plus intéressant). Par la suite on explore un peu Machico, qui est juste à l’est de l’aéroport.
PR1 – Pico Areeiro to Pico Ruivo
LA randonnée que tous veulent faire à Madère (PR1). Et pour raison, c’est probablement une des randos d’un jour les plus magnifiques et suprenantes d’Europe. Le trajet permet de joindre le Pico Ruivo (1862m, sommet le plus élevé de Madère), depuis le Pico Areeiro (1818m). Tout ça alors que le refief est escarpé, on se demande par où on va passer. La randonnée de 7km implique beaucoup de descente, puis une montée ardue, ainsi que plusieurs tunnels et quelques secteurs vertigineux. Le chemin est par contre très bien aménagé, bien balisé et il y a toujours une barrière de sécurité qui met en confiance.
Il faut compter 4h30 à 6h pour faire la trajet (et après il faut revenir). Une fois au Pico Ruivo, on peut choisir de descendre vers Achada de Texeira (via PR1.2), au bout de 2.5k, il y a un accès routier, d’où on peut prendre un taxi pour le retour au Pico Areerio (1 heure de route). C’est ce qu’on a choisi de faire.
PR8 – Ponta de São Lourenço
La pointe est de l’île de Madère s’étend sur plusieurs kilomètres, et un de ses surnoms tient au fait qu’elle ressemble à la queue d’un dragon. Il n’y a pas d’arbres, alors en été ça peut être très chaud. C’est aussi une des trois randos les plus populaires de Madère (avec le Pico to Pico et la levada das 25 fontes). Nous bénéficions aujourd’hui d’un temps bien venteux, bien qu’un peu nuageux. C’est magnifique.
Pico do Areeiro
Une des activités prisées des touristes et des résidants de l’île est de se lever tôt pour aller voir le lever de soleil au sommet du Pico Areeiro, le 3eme sommet le plus élevé de l’ile 1818m). Le sommet est facilement accessible puisqu’il y a une route qui mène au gros radar qui s’y trouve, mais il faut se lever bien tôt, car il y a affluence. Alors que c’était bien calme et sans nuages à Funchal, à 35 minutes à peine de là, le sommet ce matin est affecté par des vents très forts, et les nuages touchent presque au sommet. Il fait plutôt froid.
Après le lever du soleil, on décide de laisser tomber la rando prévue (PR11 – Levada dos Balcões) puisqu’on ne verra rien, et on se dirige plutôt vers la pointe est de l’île…
Funchal + Jardin Tropical
Première journée complète à Madère, vu qu’il pleut, nous explorons un peu la vieille ville, puis on grimpe au Jadin Tropical, dans les hauteurs (accessible via un téléphérique).
Côte Sud – Bord de Mer
Tous juste arrivés à l’aéroport de Madère (dont la moitié de la piste est construite sur piliers, l’autoroute passe en dessous), nous commençons par marcher le long du bord de mer, entre Funchal (Lido) et le village de Càmara de Lobos (où Churchill venait peindre, durant ses vacances).
Lisbonne
Nous disposons de plusieurs heures entre entre Montréal et notre vol vers Madère, nous en profitons donc pour faire une visite éclair.
Madère 2023
Voyage de découverte de Madère, petite île appartenant au Portugal, dans l’Atlantique. À peine deux fois la superficie de Montréal, cette île montagneuse est un trésor qui est devenu fort populaire ces dernières années. Paradis de la rando grâce notamment aux lavadas, ces canaux d’irrigation qui amènent l’eau des sources de montagne au centre de l’ile vers les villages. Les villages de l’ile, autrefois accessible uniquement par l’eau, puis par des routes de montagne sinueuses et pentue, sont maintenant connectés par un réseau impressionnant de routes et tunnels (plus de tunnels ici que dans toute la Suisse, paraît-il). Pratique quand il pleut dans une partie de l’ile, on peut en 30 minutes se retrouver de l’autre côté où il fait beau!
PS: Petite mise en garde: ceux qui sont affectés par le mal des tranports et au vertige trouveront un beau défi à Madère!
Photos prises uniquement sur mon téléphone portable.
Teotihuacan
Retour vers Mexico, environ 5h de route. Notre dernière visite sera archéologique. Nous visitons la cité préhispanique de Teotihuacan, site spirituel important de l’aire précolombienne, reconnu pour ses grandes pyramides mésoaméricaines. Dodo pas trop loin de Mexico, pour attraper notre vol demain matin.
Pueblo Magico – Coatepec
Nous avons droit à deux nuits de repos à Coatepec, autre pueblo magico, situé cette fois plus à l’est, pas trop loin du Golfe.
Nous sommes dans la capitale du café et des orchidées. Petite balade et activités, le but étant de se remettre de la montagne.
Pico de Orizaba (5636m)
Nuit d’ascension. On se lève à minuit pour quitter vers 1h du matin. Nous formons 4 ou 5 cordées, il y a 4 guides de montagne pour nous épauler. Les vents sont assez calmes et le froid pas trop gênant.
Il nous faudra environ 4h pour atteindre la base du glacier. De là il faut mettre notre équipement (beaudrier, crampons, piolet) pour poursuivre en cordée (un guide et deux grimpeurs). Les configurations des diverses cordées changent durant la nuit, mais dans mon cas, avec mon partner Eric, nous poussons lentement mais sûrement vers le sommet. La pente est forte sur le glacier (pas vraiment de photos pour illustrer çà), et on s’essouffle rapidement, un peu au grand damn de notre guide, un Bolivien qui tente de nous encourager en français. Malgré tout vers les derniers mètres de grimpe le soleil se montre enfin, et c’est à la clarté qu’on met le pied sur le ridge puis le sommet, vers 7h30 du matin.
Bien heureux! En plus, contrairement à l’habitude sur ce genre de sommet, on prend un peu notre temps, car FX et deux autres cordées nous rejoignent peu de temps après. On peut ainsi célébrer l’atteinte de cet objectif en groupe, un premier sommet pour certains, possiblement un dernier de cette ampleur pour moi.
Il ne reste qu’à redescendre le glacier, puis rejoindre le campement, ce qu’on arrive à faire vers 12h30 Eric et moi, donc un peu moins de 12 heures après notre départ.
En fin de journée, le camp est tout démonté, nous avons repris les 4×4 pour rejoindre le village de Tlachicuca et puis le bus pour la longue route vers Coatepec.
Données Strava: durée en mouvement: 8h (11h30 durée totale) / distance: 9.7km / D+: 1402m
Pico de Orizaba – Acclimatation
Journée d’acclimatation au pied du Pico. Repos et petite rando au menu. Ça nous permet de bien visualiaser l’objectif. Contrairement à l’Izta, du campement on voit bien d’avance le sommet du Pico et son glacier.
Données Strava pour la marche d’acclimatation: durée: 1h30 / distance: 3.25km / D+: 202m
Tlachichuca – Refuge Piedra Grande
Autre journée de transition. On rejoint par la route le village de Tlachichuca. De là, nous transférons nos bagages de montagne du bus vers des 4×4 qui sont plus appropriés pour rejoindre, en 2 heures, le refuge Piedra Grande situé au pied du Pico de Orizaba, à 4260m d’altitude. Nous installons nos tentes pour deux nuits en vue de compléter notre acclimatation et se reposer pour l’ascension.
Pueblo Magico – Cholula
Deux nuits de repos dans un nouveau pueblo Magico, Cholula. Un peu bruyant dû à la musique un peu cacophonique ainsi que les pétarades de feux d’artifices qui accompagnent les fêtes d’avant Noël. On visite en journée la cathédrale, perchée sur une colline dominant la ville, et qui permet de bien voir les montagnes qu’on vient de quitter. Bonne bouffe en soirée.
Iztaccihuatl (~5000m)
L’ascension du Iztaccihuatl s’avère une affaire costaude. Seuls 4 membres du groupe réussiront à joindre le sommet cette nuit-là, et à en revenir 12 heures après le départ.
Nous démarrons de nuit, nous sommes plusieurs groupes à tenter de se suivre. Pour ma part, mon groupe rejoint le refuge en 3h45, ce qui est bien, et il fait encore noir. Le refuge n’est pas un encdoirt bien invitant pour se reposer, on voit les mulots y entrer et sortir sans arrêt. S’ensuit la grimpe, pas mal plus abrupte, vers le premier sommet intermédiaire, le ‘genou’ de la montagne, à un peu plus de 4900m d’altitude (la montagne est comparée à une femme couchée, d’où les noms des sommets intermédiaires). Nous atteignons ce point vers 6h00, juste au moment où le soleil se lève. J’étais plutôt confortable jusque-là, mais au petit matin les vents violents se sont levés, et le froid soudainement devenu plus intense. De ce point, il nous aurait encore fallu 3h pour joindre le véritable sommet à 5220m, et 2h pour en revenir (le tout incluant des montées et descentes un peu exposées), pour ensuite devoir faire une autre 2 ou 3h de descente pour retourner au campement. Notre petit groupe décide d’en rester là, et de bientôt reprendre en chemin inverse. On sera bien contents de rejoindre les tentes, qui se font secouer par les vents très forts.
Données Strave: durée en mouvement: 7h10 / distance: 10.74km / D+: 1062m
Amecameca – La Joya
Journée de déplacement et de transition. Nous arrêtons brièvement au village de Amecameca, pour le lunch et la ravitaillement. Puis montée vers le parc Iztaccihuatl – Popocatépetl pour rejoindre La Joya, où on installe notre campement pour gravir le volcan Iztaccihuatl (le voisin immédiat, le Popocatépetl n’est pas accessible car il est techniquement en éruption). Le repos sera de très courte durée, car on finit d’installer le campement vers 18h00, et on doit se laver à minuit pour un départ à 1h du matin.
Nevado de Toluca (4680m)
Première ascension ‘sérieuse’, avec une partie de notre équipement technique. Nous nous attaquons au 4e sommet du pays, le Nevado de Toluca, qui culmine à 4680m. En cours de route nous atteignons la laguna del Sol et de la Luna (4200m). Puis après une section de grimpe assez ‘facile’, nous entamons la progression vers le sommet, qui est plus technique. Au départ on a besoin de s’aider un peu avec les mains, puis pour les derniers xx mètres notre guide de montagne (certifié) installe une corde fixe qui nous permet de se sécuriser lors de notre progression. D’autant plus que les rochers sont un peu enneigés et glissants. On termine par une descente en ligne droite vers la lagune.
Données Strava: durée de déplacement: 4h40 / distance: 9.9km / D+: 626m.
Pueblo Magico – Malinalco
Nouveau pueblo magico. Cette fois nous sommes à Malinalco. Après une courte rando pour voir la village dans son ensemble, nous grimpons vers la zone archéologique, où des guerriers aztèques s’entraînaient à l’époque précolombienne. C’est foule sur la place centrale du village: en effet le Mexique joue un match de la Coupe du Monde de foot, et c’est retransmis sur grand écran.
Strave: durée: 2h total / distance: 4.8km total / D+: 155m + 88m.
Pueblo Magico – Tepoztlan
Journée de repos et visite de notre premier ‘Pueblo Magico’, villages classés par le gouvernement pour leur intérêt historique ou culturel. Nous sommes à Tepoztlan pour deux nuits, et nous grimpons sur le site de Tepozteco, une colline (2100m) avec une vue imprenable et une ancienne pyramide aztèque, qui nous est malheureusement innaccessible car c’est fermé. On termine tôt la journée avec lunch, dégustation de pulque et destruction de piñata.
Données Strava: distance: 4.43km / Durée 2h / D+ 434m.
PN Cumbres del Ajusco
Ayant raté la première journée de découverte d’un quartier de la ville de Mexico (dû à un vol retardé), ma première journée du voyage passe déjà en mode acclimatation. On se dirige à 60km au sud de Mexico vers le Parc National Cumbres del Ajusco. Nous grimpons le Volcan Ajusco (3930m), avec vue au loin sur Mexico. Quelques passages demandant l’aide des mains, mais sinon une ascension agréable, agrémentée d’un bel arc-en-ciel.
Données Strava: Temps de rando: 3h22 / Distance: 7.2km / D+: 581m
Mexique 2022
Voyage culturel et de montagne au Mexique en Novembre 2022, organisé par Karavaniers.
Le but ultime de ce voyage de haute montagne était de faire l’ascension des volcans Toluca (4680m), Iztaccihuatl (5220m) et Pico de Orizaba (5636m). Le tout entrecoupé, pendant les journées de repos et d’acclimatation, de la découverte de pueblos magicos et de visites de sites archéologiques.
Photos prises uniquement sur mon téléphone portable.
Corse – Bastia
Bus vers Bastia – Visite de Bastia.
De Porto-Vecchio on prend un bus vers Bastia. Ce trajet de 3h permet de voir la section plutôt ‘plate’ de la Corse, il n’y a pas tant à voir, met on voit bien sur notre gauche certains sommet sur lesquels nous avons marché pendant le GR20. Quand à Bastia, c’est une grande ville aux rues plus larges et animées. La citadelle est plutôt désertée et pas très invitante, sauf pour une couple de restos avec vue surélevée sur la marina.
Demain, train pour le retour vers Calvi, afin de boucler la boucle!
Corse – Bonifacio
Visite de Bonifacio – Scooter – Plage.
On veut rester dans l’action aujourd’hui, alors on loue des scooters (jusqu’à 50cc on a pas besoin de permis special) pour aller explorer les environs. On s’arrête d’abord brièvement à la plage de Palombaggia. L’eau est super chaude et le sable confortable. On poursuit ensuite jusqu’à Bonifacio, à la pointe sud de la Corse (40 min de scooter sur une route avec une limite de 70km/h c’est un peu en dehors de ma zone de confort).
Banifacio a vraiment un emplacement stratégique, d’ailleurs les bailleurs de fonds de cette ville ont mis le paquet pour y construire une citadelle médiévale imprenable, avec des avancées techniques que des grandes villes n’ont pas adopté avant de nombreuses années, comme des citernes d’eau, la cueillette de l’eau de pluie et des égouts séparés. Tout ça en vue de pouvoir tenir de longs sièges.
La citadelle est intéressante, mais c’est surtout le fait que certains édifices sont construits au-dessus du ‘vide’ qui attire l’attention. Egalement, l’escalier du Roi d’Aragon, avec ses 187 marches taillées dans le roc, qui nous amène jusqu’au niveau de la mer.
Corse – Porto-Vecchio
Visite de Porto Vecchio.
Le bus passe prendre les randonneurs à 9h devant le café, direction Porto-Vecchio.
Nous y passerons la journée (et notamment nous devons retrouver notre colis envoyé en poste restante depuis Calvi). C’est vraiment une jolie ville, avec de nombreux et excellents restos, un glacier incroyable sur la place centrale, et nous avons aussi eu droit à un spectacle de polyphonies Corses en soirée!
GR20 – J15
Du Col de Bavella à Conca [18.8km – D+ 569m – 6h02 en mouvement]
Dernière journée! Elle sera encore longue, car il nous faut d’abord joindre le refuge de Paliri (1h30) avant de faire la dernière étape jusqu’à Conca.
Ayant lu en diagonale le résume dans le guide, je m’attendais à une longue descente en forêt jusqu’à Conca, mais non, pas du tout; on reste dans le pattern habituel: montées, descentes, et passages de nombreux petits cols (Bocca) presque jusqu’à la toute fin. On pense à tout moment qu’on verra Conca apparaitre une fois passé tel ou tel col, mais ce n’est vraiment qu’à 30 minutes de la fin du sentier qu’on voit enfin se pointer le village de montagne ainsi que Porto-Vecchio au loin. Reste dont 30 minutes de descente en forêt, puis 15 minutes à descendre les rues du village pour enfin arriver sur la place du café, où nous attend la plaque tant vue sur la page du GR20.
C’est à notre tour d’immortaliser la conclusion de ce beau défi avec mon fils. Je n’aurai pas trainé le petit trépied pour rien!
Au café, juste après, on sa paye la traite avec tout ce qui nous a manqué durant ces 15 jours, avec des chocolatines et même une glace!
GR20 – J14
De la Bergerie de Croci au Col de Bavella en passant par la variante alpine (Aiguilles de Bavella).
[17.4km – D+ 993m – 7h12 en mouvement]
Avant dernière journée de notre périple. Et plutôt longue aussi. Alors que plusieurs s’arrêtent au refuge d’Asinau, nous combinons cette journée avec la variante alpine pour rejoindre le col de Bavella.
On commence d’abord à travers de grands espaces où on profite du lever de soleil. Puis le sentier remonte vers le nord, mais remonte aussi en altitude, jusqu’à la Bocca Stazzunara qui nous ramène pour une dernière fois au dessus de 2000m (2025m pour être exact). On rejoint ici une variante du GR20 que certains amis ont pris. On aurait aussi pu faire le Monte Incudine, le dernier grand sommet du sud de la Corse. Plutôt nous nous lançons dans la vertigineuse descente jusqu’au refuge Asinau. Ceux que lon croise à la montée semblent trouver ça difficile, avec raison. Sur une carte avec des courbes de niveau, on a l’impression de descendre une falaise.
Puis, après un court arrêt au refuge d’Asinau, on poursuit dans la vallée d’Asinau pendant 2 heures jusqu’au point de jonction entre la variante alpine (Aiguilles de Bavella) et le GR20 ‘officiel’ qui fait un grand détour. Pause lunch avant de se lancer à l’assaut des aiguilles, cette fois-ci on est sur un sentier marqué par deux bandes jaunes. Ça grimpe d’un bon 400m sans nous laisser d’endroit pour souffler. On voit les premières aiguilles au travers des arbres, c’est vraiment haut!
Une fois rendu au sommet, le sentier parait assez aisé pour la plus haute des aiguilles. Ça semble pas si mal… Le guide, qui indique qu’il faut une bonne insensibilité au vertige aurait-il exagéré? C’est vraiment dès la première descente qu’on voit apparaitre la section qui me stresse pas mal: on voit en effet en contrebas une immense dalle (ou rocher) avec une chaine pour s’aider, mais qui, vu de loin, se trouve dangereusement près du vide! Finalement, c’est un gros défi, mais on est tellement concentré qu,on oubli le vide aux alentours. C’est surtout pour arriver à mettre le pied sur la dalle pour démarrer la montée qui représente un gros défi, car on doit se hisser à 8 pieds de haut.
Bon, de toutes façons pas le choix, faut progresser. S’ensuit encore pas mal de montées et descentes de type ‘escalade’, mais enfin on finit par atteindre la dernière aiguille et on voit en contrebas la route qui passe par le col de Bavella. Longue descente abrupte (on commence à être habitués, mais la fatigue se fait sentir). Enfin on rejoint le site (très touristique) et on marche 300m pour rejoindre notre auberge. ouf!
GR20 – J13
Du Refuge d’Usciolu à la Bergerie de Croci [15.1km – D+ 509m – 4h46 en mouvement]
On passe une nouvelle matinée sur la crêtes de la même chaine de montagne que leux deux jours précédent. C’est cependant la fin qui s’approche, les sommets sont de moins en moins hauts, de même que les montées et descentes, mais le GR20 nous réserve tout de même quelles petits défis techniques. Pendant un bon bout on voit derrière nous le refuge d’Usciolu. Avant de quitter les sommets pour de bon, on en traverse un qui a été affecté par un feu de forêt assez récemment (plusieurs feux durant l’été 2022 en raison de la sécheresse intense).
Juste avant le lunch on quitte cette sucession de montagnes pour des pâturages et des boisés. On mange près d’une rivière, puis on passe à côté de la bergerie de Basseta, ainsi que le refuge de Matalza sans s’arrêter. On pousse jusqu’à la Bergerie de Croci, bien organisée. Ici aussi les lasagnes au menu sont généreuses et vraiment bonnes.
GR20 – J12
Du Refuge de Prati au Refuge d’Usciolu [12.2km – D+ 759m – 4h25 en mouvement]
La majorité des randonneurs sont partis du refuge très tôt ce matin, plusieurs doublent probablement les prochaines étapes. Quand à nous, nous partons sans trop de stress pour cette journée qui suit l’arrête d’une chaine de montagnes toute la journée. Parfois dans les bois, parfois à découvert, ça monte, ça descend. À l’heure du lunch on s’installe au Bocca Laparo 1525m) qui se trouve à être le point le plus bas de la journée. Au même moment un couple qui fait le sentier ‘Mare à Mare central’ débouche sur le même col, mais eux, c’est leur point le plus haut. Ils sont surpris de voir plusieurs randonneurs, n’ayant vu pratiquement personne depuis 2 ou 3 jours sur leur itinéraire.
Après le lunch, ça se met à grimper plus sérieusement et c’est plus rocheux, mais coimme on est dans les nuages et il fait chaud, on devient tout détrempés sous l’effort. Quasiment toute la journée, sur notre droite, on verra le même village dans la vallée en contrebas, donnant l’impression qu’on ne progresse pas très vite. au point le plus haut, sur un piton rocheux, un chien qui ne semble plus trop savoir où aller.
Finalement on arrive au refuge d’Usciolu alors que nous sommes encore dans les nuages. Le refuge offre une belle petite ‘épicerie’ (une orange!) et des douches chaudes. Quel luxe!
GR20 – J11
De Capannelle au Refuge de Prati [19.2km – D+ 974m – 5h52 en mouvement]
Aujourd’hui nous faisons l’équivalent d’une étape et demie. Pas de grand dénivelé en début de journée, c’est nuageux, en forêt, alors c’est assez ‘roulant’ et on progresse vite.
Après un arrêt au col de Verde (1289m) pour manger un fondant au chocolat, par contre, ça se met à grimper sérieusement. Dans les bois d’abord, mais ensuite c’est le grand retour en montagne pour atteindre la Bocca d’Oru (1840m). De là, on s’engage sur une crête qu’on ne lâchera pas des prochains jours. On atteint le refuge de Prati qui offre normalement une belle vue sur la mer côté Est de la Corse, mais ce soir nous avons plutôt droit à un amas de nuages dans lequel les éclairs s’animent pour toute la soirée (en fait il y en a encore tôt le lendemain matin). C’est silencieux et nous n’aurons pas droit à de la pluie.
GR20 – J10
De Vizzavona à Capannelle [15.8km – D+ 1008m – 5h27 en mouvement]
Nous commençons la partie sud de GR20 avec une journée assez courte et relaxe. Nous montons en forêt depuis Vizzavona (920m) jusqu’au gite de Capannelle (1586m). Nous faisons un bon bout de chemin avec des amis randonneurs Suisse que nous avons croisé chaque jour depuis le tout début. Aujourd’hui ils doublent en passant par l’ancien tracé du GR20. Pour notre part nous poursuivons par la tracé officiel.
GR20 – J9
Du Refuge de L’Onda à Vizzavona [12.9km – D+ 718m – 5h25 en mouvement]
Dernière journée pour compléter la partie nord du GR20. Ça démarre par une assez longue ascension, en plateaux, vers le col de Muratello (2064m). On croise des vaches ‘alpines’, et le seul bémol important c’est la douleur au genou de mon fils.
Dès le col atteint, on entame la longue descente vers Vizzavona. On doit d’abord négocier de grandes dalles inclinées, qui heureusement ne sont pas trop glissantes, mais ça doit être autre chose à la pluie. La descente se poursuit pendant près de 4 heures, jusqu’à ce qu’on rejoigne les arbres, puis on finit par suivre un rivière qui descend en cascades. Graduellement, on rencontre des randonneurs d’un jour qui vont dans l’autre, incluant une dame qui grimpe les rochers et le sentier plutôt difficile en ‘gougounes’ (sandales, ou flip-flop). Quelle idée!
Plus on descend plus il y a de monde, le lieu s’appelle la Cascade des Anglais. De là on poursuit sur des chemins plus ou moins larges, et ça prend encore un bon bout de temps pour finir par arriver à Vizzavona. On va loger à l’hôtel ce soir pour fêter la fin de la partie nord, mais aussi pour enfin pouvoir payer par carte de crédit, les refuges et autres gîtes réclament tous de l’argent comptant, et on commence à se demander si on en aura assez pour se rendre au bout du GR20. A Vizzavona il y a une gare, une pizzeria, un camping, un petit café qui fait aussi office d’épicerie, mais point de guichet…!
GR20 – J8
Du Refuge de Manganu au Refuge de L’Onda [12.1km – D+ 455m – 5h14 en mouvement]
Aujourd’hui, on hésite entre deux options: soit on prend la variante alpine du GR20 pour profiter de beaux panoramas, soit on suit le GR20 officiel pour s’offrir des occasions de baignade. On choisit la second option, dont la majorité du trajet se déroule en forêt, et qui suit un profil inverse aux journées habituelles: on commence la journée en descente, et on la finit par une montée.
Finalement, le sentier en forêt n’était pas très exaltant, et à part un point d’eau près de la passerelle de Tolla, les occasions de baignade n’étaient pas nombreuses. Ce fut tout de même une belle journée. Juste avant la passerelle, nous sommes arrêtés à la Bergerie de Tolla où soudainement est apparu une foule de ‘touristes’ comme si un bus était de passage dans les environs.
Après le lunch nous remontons en forêt pour rejoindre le refuge de l’Onda, juste avant la pluie. Au menu du soir, les célèbres lasagnes du refuge (ici on en parle au pluriel).
GR20 – J7
Du Refuge de Manganu au Refuge de Petra Piana [10.3km – D+ 839m – 5h15 en mouvement]
Retour à une étape montagnarde aujourd’hui. Tout de suite on s’attèle à une bonne montée bien pentue, mais pas trop longue (3h). On débouche sur une étroite ouverture (Bocca alle Porte) de l’autre côté de laquelle c’est vraiment la montagne abrupte, avec vue sur deux beaux lacs. Pour la suite le sntier est à flanc de rocher, et on doit descendre par un passage délicat plutôt technique à l’aide d’une chaine, où on oublie toute notion d’élégance. Par la suite, on monte et on descend tout en restant dans le même ‘cirque’, on voit longtemps la brèche par laquelle ont est passés ce matin. On passe notamment par un ébouli d’immenses rochers qui pas facile à traverser (surtout que les symboles blanc et rouge se font rares).
On bifurque ensuite pour grimper encore, éventuellement on entame la descente vers le refuge de Petra Piana, qui profite d’un beau plateau, et offre même de la crème glacée aux randonneurs. Mais surtout, après l’excellent souper, les gens du refuge se mettent à la musique, on vous sert de la liqueur de Myrte (dans un verre ou directement dans la bouche!), la fête continue tard après le coucher du soleil (relativement parlant, vu qu’on s’est habitués à aller dormir à 20h45).
GR20 – J6
Du Castel de Vergio au Refuge de Manganu en passant par le Lac de Nino [17.8km – D+ 627m – 5h19 en mouvement]
Pas beaucoup de montagne aujourd’hui. On commence gentiment à travers la forêt, pour suivre avec une montée vers un col dégagé (Bocca San Pedru). On est presque surpris d’atteindre un col si rapidement, comparé aux quatre premiers jours. Par la suite on grimpe encore, mais au travers d’arbres baignés de lumière, c’est magique. Certains arbres sont fortement déformés par les vents de montagne. Pas de vent aujourd’hui pour nous, c’est d’un grand calme, on entend les clochettes d’un troupeau de brebis pas loin.
On poursuit sur une arête plus élevée où les arbres disparaissent, et puis un grand col (Bocca a Reta). Pour la suite on se retrouve plus à la campagne et aux pâturages plutôt qu’à la montagne. on en profite. On arrive au lac de Nino, un des plus grands lacs de montagne de Corse. Les berges sont verdoyantes et plutôt marécageuses. Il y a des chevaux et plus loin de vaches. Mais surtout, soudainement il y a des groupes de touristes, qui ne ressemblent en rien aux randonneurs du GR20. On se demande encore comment ils arrivent là, mais toujours est-il que ça trouble un peu notre zénitude photographique.
Une fois le lac passé, on descend graduellement en passant à côté de deux bergeries. A la 2eme bergerie (Vaccaghia) on s’arrête pour acheter un rafraichissement, mais le ‘sympathique’ proprio de la bergerie nous incite à ne pas nous attarder. Encore une prairie puis c’est une courte montée vers le refuge du jour (Manganu), plutôt bien organisé.
On se rend compte que le rythme du GR20 est maintenant bien établi pour nous, faut dire que c’est moins éreintant et on peu bien profiter de la petite Pietra Ambrée pour terminer l’après-midi!
GR20 – J5
Du Refuge de Tighiettu au Castel de Vergio [15.9km – D+ 697m – 6h51 en mouvement]
Journée fort différente et beaucoup plus facile aujourd’hui.
On rejoint d’abord en 30 minutes la Bergerie de Ballone, puis c’est un sentier presque ‘normal’ dans la forêt. S’ensuit une montée qui parait presque courte vers un col, la Bocca di Foggiale, qui nous ouvre la voit vers une ‘vallée’ plutôt verdoyante, la vallée du Golo. Ici, certains font une courte journée et bifurquent pour grimper au refuge Ciuttulu di i Mori, 30 minutes plus loin. Vraiment trop cout, en fait, ici on peut dire que nous avons doublé par rapport aux étapes de notre guide. Nous descendons directement dans la vallée pour ensuite suivre la rive du Golo.
On se permet une petite pause pour se tremper les pieds dans les bassins d’eau froide. Mais derrière nous les nuages nous inquiètent et nous repartons à bonne vitesse pour joindre la Bergerie de Radule, où on se serait bien arrêtés pour prendre un rafraichissement. Mais les nuages se font plus menaçants, et l’on entend du tonerre plus bas vers notre destination pour aujourd’hui. Notre guide nous indique qu’il ne nous reste que 30 minutes pour atteindre le castel de Vergio et que ce sera plat. Un bel exemple où un guide te met des attentes incorrectes en tête parce qu’en bout du compte ça montait quasiment tout le temps et le 30 minutes s’est avéré prendre plus d’une heure. Mais bon, on a fini par atteindre le castel avant la pluie.
Notre réservation ici pour une ‘tente confort’ s’est transformée en nuitée à l’hôtel, puisque les ‘tentes conforts’ se sont envolées durant la tempête du 18 août! Excellent repas en compagnie de randonneurs qui devaient déjà quitter les sentiers, en raison de vacances trop courtes.
GR20 – J4
Du Haut-Asco au Refuge de Tighiettu [11.9km – D+ 1186m – 7h24 en mouvement]
La longue journée que plusieurs redoutent. On atteint le point le plus élevé du GR20, la Pointe des Éboulis à 2607m. Mais surtout, on démarre par une ascension sans interruption qui demande un bon 5h30, et qui comporte sont lot de sections plus techniques.
La plupart des randonneurs partent donc très tôt, surtout ceux qui veulent en plus faire le sommet du Monte Cinto (point culminant de l’ile avec 2706m). Au départ je désirais ajouter le Monte Cinto à notre itinéraire, mais la crainte des orages de début d’après-midi nous a fait décider de laisser tomber cet ajout de 2 heures. Nous sommes donc partis tout juste avant le lever du soleil. La montée c’est en général mon point fort, alors j’ai pas trouvé ça si terrible (ou alors c’est déjà mon esprit qui oublie les moments $!@*?%$ et transforme en retrospect tous mes voyages en balades agréables). Puis, contrairement au jour 2, la distance à faire pour joindre le sommet suivant était courte. La carte IGN indiquait une ‘zone délicate’ qui s’est avérée pas si mal, surtout comparée aux douzaines d’autres sur le GR20.
Et comme pour les autres jours, on voit rapidement le refuge suivant (Tighiettu) tout bas, mais la descente est interminable, et parsemée de rochers à ‘dé-escalader’ et surtout plains d’endroits où l’on plus aucune idée où passer, faut de suffisamment d’indications.
Le refuge Tighiettu s’avère le plus décevant de tous ceux que l’on a utilisé, les tentes reposaient à moitié sur des palettes de transport, et à moité dans le vide, les toilettes étaient des plus sommaires et les gardiens du refuge n’étaient pas super accueillants. La soirée a toutefois fini dans la bonne humeur vu qu’un campeur a décidé de demander sa blonde en mariage et l’atmosphère a un peu passé à la fête!
GR20 – J3
Du Refuge de Carrozzu jusqu’au Haut-Acso [8.1km – D+ 804m – 5h45 en mouvement]
Plusieurs estiment que le jour 3 ou 4 sont les plus difficiles sur GR20.
J’ai au contraire bien apprécié cette journée simple: on passe d’abord par le fameux petit pont suspendu rendu célèbre dans le film français ‘Les Randonneurs’ (résumé: ça s’engueule et ça dure tout le reste du film). On a même pris le temps de se filmer en traversant le pont. Et pour qui a fait les passerelles du Népal, ici y’a pas grand’chose à craindre.
Puis démarre la montée pour un bon 3h30, mais rien de trop compliqué. Rendus au col, on voit déjà la station de ski du Haut-Asco tout en bas. La descente est abrubpte, on s’use le fond de pantalon quelques fois, mais maintenant que le GR20 est fini, ont peut dire que c’est juste la norme.
On arrive à la station (juste à côté du refuge) 15 minutes avant l’orage. Douche chaude!
GR20 – J2
Du Refuge Ortu du Piobbu jusqu’au Refuge de Carrozzu [10.5km – D+ 727m – 6h40 en mouvement]
Probablement la journée que j’ai trouvé la plus difficile. Une bonne montée pour démarrer la journée, mais comme on est dans l’ombre on évite la chaleur et c’est pas si mal. C’est surtout la section ‘presque plat’ qui suit qui fournit sont lot d’émotions. Ça mont et ça descend sans arrêt, mais surtout, on a droit à plusieurs sections techniques où il faut bien chercher ses points d’appui, et on a une pensée pour celui ou celle qui mesure 5 pieds 1 et qui aura à faire autant de grands écarts.
Enfin, après une couple d’heures de montagnes russes, on entame la enfin la descente vers le refuge qu’on peut voir de loin, mais qui est pas mal plus loin qu’on pense. Et qui parle descente sur le GR20 doit comprendre sections abruptes mais surtout cailloux instables qui se défilent sous les pieds. Bref, c’est la sieste qui s’imposaient une fois rendu au refuge!
GR20 – J1
De Calenzana au Refuge Ortu du Piobbu [13.4km – D+ 1454m – 5h50 en mouvement]
Nous entamons le GR20 à Calenzana un peu tard (10h). Il nous a fallu d’abord aller à la Poste pour s’envoyer du bagage en extra vers Port-Vecchio, en poste restante. Il fait donc déjà chaud, c’est humide, ce qui rend la longue ascension (près de 1000m) vers le premier col plus ardue.
Passé le col, on rencontre nos premières section de grimpe ‘technique’ qui marqueront pas mal tout le GR20. On s’habitue à tout, mais pour cette première journée, je n’aurais pas aimé faire ce bout-là seul.
On arrive au refuge dans les derniers. Le gardien nous indique que c’est une petite journée, et que toutes les tentes sont flambant neuves. En effet, il y a eu une grosse tempête avec des vents de 225km/h le 18 août, et les dommages sont visibles tant aux alentours de Calvi qu’ici en montagne.
Corse – Calvi
Arrivé à Calvi la veille de notre départ pour le GR20, je prends le temps de visiter un peu la vieille ville et la Citadelle. C’est magnifique!
Corse – GR20
Le GR20 est réputé pour être le sentier de longue randonnée le plus difficile d’Europe. Officiellement il fait un total de 180 à 200 km, pour un dénivelé total positif de 12 000 m. Le nombre d’étapes officiel est de 16, mais plusieurs vont doubler des étapes pour faire le trajet en 10 jours, voire moins. Sur les réseaux sociaux, on rouve toutes les opinions, certains le trouve facile, d’autres estiment que c’est plus de l’escalade par moments que de la rando.
Alors difficile, ou facile?
J’ai décidé d’aller voir sur place ce qui en est, cet été, avec mon fils. Nous avons opté pour faire le parcours en 15 jours, question de bien profiter des paysages, de ne pas avoir à partir à 5h du matin et constamment avoir peur d’être pris dans des orages, courants en après-midi fin-août. Déjà les étapes requièrent entre 5h30 à 8h de marche par jour, ça me paraissait amplement suffisant. Et mon optimisme prudent avant de démarrer le GR20 s’est transformé en réalisme en court de route: les temps et les distances indiquées dans les guides sont souvent sous-estimé(e)s. Les sections brièvement résumées dans le guide s’avèraient souvent interminables, surtout les descentes vers les refuges de la partie nord. Alors finalement la clé c’est de bien gérer ses attentes, et donc pas trop se fier aux guides, et être prêt à tout 🙂
Bref, tout ça pour dire que le GR20 est souvent technique, y’a des surprises et de petits passages techniques sur chaque étape, au nord comme au sud, et rarement on trouvera une section ‘roulante’ comme disent les coureurs de trail. Il faut constamment être attentif à où l’on pose le pied, jamais un appui horizontal, alors l’idée de se filmer tout le long est rapidement passée à la trappe. Bref, la Corse qu’on traverse via le GR20, c’est un gros tas de cailloux! Vraiment joliment agencés, les cailloux, mais tout de même!
Cela étant dit, c’est magnifique, l’effort en vaut largement la peine. Les paysages de montagne sont époustoufflants, parfois on voit la mer des deux côtés, et tous les jours en passant un col (ou une Bocca, comme c’est appelé ici) on à hâte de voir le paysage qui se dévoilera derrière. En plus de cela, au fil des jours, il se crée une communauté avec les autres randonneurs qui font les mêmes étapes, et les moments passés aux refuges font partie de l’aspect vraiment agréable de cette aventure.
Note 1: J’ai laissé la Nikon à la maison cette fois-ci, alors toutes les photos sont simplement prises avec le téléphone mobile. D’où une qualité plus moyenne, et surtout pas moyen de vraiment recadrer après-coup (trop de compression).
Note 2: Pas de tente, pas de matelas, pas de bouffe, le strict minimum, mon sac faisait 10kg sans l’eau. Nous avons donc loué les tentes de refuges et mangé les plats proposés aux randonneurs (indice: pas mal souvent des pâtes). À de rares endroits nous avons pu dormir à l’hôtel.
Grand Canyon NP
Dernière partie de notre longue boucle. Nous arrivons de Page assez tôt pour explorer un peu des points de vue du Grand Canyon, mais les vents sont trop forts pour aller voir le coucher de soleil. On se reprend le lendemain en faisant d’abord une petite partie du sentier ‘Bright Angel Trail’ qui descend vers le Colorado (faut savoir quand revenir sur ses pas, car la montée est pas mal plus exigeante que la descente). En fin de journée nous avons droit à un magnifique coucher de soleil à Hopi Point.
Le lendemain nous reprenons la route vers Las Vegas! Au total nous aurons roulé 1750 milles (2600 km) en 10 jours.
Horseshoe Bend – Balanced Rocks
Quelques photos des autres lieux visités dans la région de Page. Le barrage Glen Dam, le Horseshoe Bend (méandre du Colorado) à deux minutes de Page, haut en couleurs. Puis, en route vers le Grand Canyon, nous faisons aussi un détour vers le Marble Canyon et les ‘Balanced Rocks’ qui font partie du Parc National de Glen Canyon. Les vents sont très forts aujourd’hui, et nous traversons de véritables bourrasques de sable.
Lower Antelope Canyon
On entre pour de bon en Arizona en faisant route vers Page, une ville bâtie pour héberger les travailleurs du ‘Glen Canyon Dam’ qui a créé le Lake Powel, et est devenu un lieu de navigation et de loisirs. Près de Page notre objectif est la visite d’un ‘slot canyon’ (un canyon très étroit), le Lower Antelope Canyon. C’est une visite guidée en territoire Navajo, qui vaut vraiment la peine. Ce qui parait comme une étroite fissure dans le sol à la sortie, s »avère être un profond canyon dans lequel on a pu passer 50 minutes à progresser lentement entre les défilés étroits et les salles plus larges. Un veritable spectacle visuel nous attend au détour de chaque salle. Ça ressemble vraiment à un musée où les toiles sont en fait les murs, façonnés par des millions d’années d’érosion, et éclairés savamment par le soleil qui s’infiltre par le haut du canyon. Ici, l’étroitesse des lieux nous font apprécier le grand angle et la gestion de la luminosité de la caméra de nos cellulaires.
Monument Valley
Nous quittons Moab vers le sud, en direction de la frontière avec l’Arizona et Monument Valley. Toute cette zone est en nation Navajo. En route, nous pouvons observer Wilson Arch, puis nous bifurquons pour luncher au ‘Gooseneck state park’ qui nous permet d’admirer de haut, un couple de profonds méandres de la rivière San Juan. Puis de là, la route nous permet d’aller grimper en voiture la falaise qui se trouve devant nous. C’est le ‘Moki Dugway’, un sentier devenu route en lacet impressionnante, qui permet de passer du haut plateau à la zone désertique où se trouve Mexican Hat, notre point de repos ce soir. Puis on se dirige vers Monument Valley, non sans faire un arrêt au point ‘Forest Gump’, là où le personnage du célèbre film termine sa longue course au travers des USA. Point qui est devenu un lieu de pélerinage pour prendre la photo parfaite, au milieu de la route, au grand damn des conducteurs des voitures et camions qui passent. On termine la journée par une exploration (en auto) de Monument Valley, avec idéalement une prise de vue au point ‘John Ford’, mais comme c’est Pâques, on aura pas droit à l’indien à dos de cheval sur la photo finale….
Canyonland NP
Après notre rando matinale dans Arches, nous nous tournons vers le Parc National Canyonland, qui est à peine quelques milles plus loin, à proximité de Moab. C’est un parc immense, et à moins de disposer d’un véhicule tout-terrain, la majorité des gens explorent le secteur ‘Island in the Sky’. Canyonland est effectivement un grand plateau dans le ciel, qui se termine abruptement de tous côtés par des hautes falaises tombant vers d’autres plateaux qui eux-mêmes sont percés par de profonds canyons. C’est immense.
